lundi, mars 06, 2006

You don't have to be clean to be seen

Bonne nuit.



Au lieu d'apprendre comment on dit aubergine en grec, je range mes disques, je les compte, je les classe, je les prends en photo, j'essaie de voir ce que je pourrais faire d'intéressant avec eux, à part les écouter. J'aimerais bien faire un truc grandiose de ma vie, en rapport avec la musique, un peu comme Ben Trotter, ou juste avoir la motivation, quite à la perdre plus tard. Mais savoir ce que c'est de penser que c'est en mon pouvoir.


Parce que parfois, quand même, j'ai pas envie d'aller me coucher, quand je pense à ce qui m'attend demain, que je vais commencer par une heure de coma en espagnol, que la prof fera "Margaux ! Youhou" au strict milieu du cours, histoire de faire tourner toutes les têtes vers moi, histoire de jouir de mon accent ridicule. Mon occupation préférée en espagnol restant de dessiner et de découper des petits drapeaux anglais, j'avais espéré qu'elle comprendrait que je n'étais pas faite pour les tortillas. J'ai pas envie de partir à 7:03, de dépasser les grecs qui attendent déjà le bus en me demandant si on m'aura pris ma place, en reculant moi même d'un rang si c'est le cas, en me rongeant les ongles pendant tout le voyage parce que j'ai créé un chaos dans les emplacements du bus et que l'énorme garçon s'assoira à côté de moi et se laissera reposer sur mon épaule, pendant que je serai comprimée contre la vitre. Et puis j'irai manger mon sandwich débiles avec ces filles débiles que je n'ai pas le courage de laisser tomber parce que je finirai toute seule. D'éviter les miroirs dans les toilettes. De faire des pas chassés en sport et d'être la seule qui finit hilare, de passer pour encore plus ringarde qu'avant et de carboniser toutes mes chances deme faire un jour integrer dans cette classe.


Oui donc c'est pour ça que je suis pas pressée d'aller me coucher. Mais en même temps, il y a pas grand chose qui me retient de ce côté de minuit non plus.


Donc bon.

1 Comments:

Blogger Solipsis' said...

Mon commentaire aura de constructif ce qu’un cul au bout d’un coude sera utile, c’est à dire rien. Après tout ce n’est peut être pas ce que tu attends, et dans ce cas tant mieux.

Pas pressée d’aller me coucher pour, à peu de choses près, des raisons similaires. Retrouver les pantins, se travestir, pour affronter déguisée la peau acnéique de lycéens d’une fadeur effroyable, mornes, ignares et dépourvu de goût. Ceux là même qui se pavanent fièrement dans un établissement situé sur les hauteurs d’une ville aux mêmes caractéristiques que les lycéens qui y habitent, et ou l’élitisme est bien entendu de mise. Nausée au coucher, résignée parce qu’on ne peut y échapper. Malaise au réveil, soumise aux lois du temps, qu’on aimerait écourter autant que le cours d’allemand. Périodes difficiles.

06 mars, 2006 23:50  

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