lundi, janvier 30, 2006

You're no fun etc...

[ - Bald ! Bald ! Bald ! Bald ! Bald !
-My eyes ! ]


Eh bien c'est officiel.
En fait non rien n'est officiel, c'est juste que je trouvais cette photo inspirante, au final, non, mais bon je l'ai mise.
J'ai toujours ( non pas toujours, mais ça fait beaucoup plus concerné. Et puis si je dis "ça fait deux minutes que...", l'effet n'est pas le même, vous êtes beaucoup plus impatients de savoir ce que j'ai toujours, hein ? ) rêvé ( voilà, je vous ai dévoilé pourquoi les deux minutes ne marchaient pas, je ne peux pas décemment dire que je rêvais pendant les deux dernières minutes ) de faire une de ces notes boulversantes, conceptuelles, avec plein de virgules, d'espaces et de crochets qui vous font dire Wouah, qui font réfléchir mais pas trop. Le genre de choses qui répare la connexion, qui vous fait lever les yeux de la table, un peu comme Ize of the World, la chanson manufacturée par excellence, choc, rebelle et compagnie, mais qui, au final, m'a quand même ( la photo est super pixellisée non ? ) fait lever les yeux de la table. Mais ça ne sera pas celle là, celle là est juste comme les autres, un moment d'ennuis retranscrits avec mes petits doigts agiles sur un clavier.
Je viens également de me rendre compte que j'ai tendance à corriger les gens quand ils disent "banals", je prends un air sérieux et je lance "banaux" et après je me rends compte que je suis idiote, et j'espère que personne n'a entendu.
Ca vous a boulversés ?
Non, bon, tentative ratée.
Alors je suis déprimante, gardons les bonnes habitudes, j'ai l'impression d'être seule au monde. Je n'en suis pas encore au point de maquiller un ballon de volley avec l'intérieur de mes veines, mais presque. Un jour, quand je serai grande, je ferai en sorte d'abolir la neige en Grèce afin que personne ne se retrouve obligé de rester seul chez lui pendant six jours et de se heurter à l'évidence qu'il n'a toujours fait aucun ami-sortie de qualité. Je suis arrivée à être invitée à une fête en octobre, j'étais nulle. J'ai du sortir une fois au ciné et une fois dans le quartier commerçant avec l'egyptienne, mais je n'en tire pas vraiment de fierté comme je devrais le faire si j'étais la même qu'avant.
J'ai 14, je suis censée avoir des amis, je suis censée ne pas "me prendre la tête". Je suis censée être amoureuse du chanteur de Vegastar. Je suis ringarde. Je suis pauvre. Je suis bigleuse. J'ai réussi à le chacher toutes ces années mais maintenant on m'a démasquée, je suis super looseuse ( c'est nul ça ). Tout le monde commence à s'en rendre compte et moi je reste assise, les jambes croisées, un peu comme ceux qui sentent mauvais et qui errent au milieu de la cours en répendant leur odeur putride tout en se demandant pourquoi ils n'ont pas d'amis. Je n'ai rencontré qu'un seul spécimen, bien au dessus de mon niveau, j'admets, mais idéal pour démontrer combien on incarne bien le pathétisme. C'était Jérémy, il était sourd, corpulent, asociable, brun méché blond avec une tendance pour le regressage assez poussée. Il habitait à Turin, près de Lyon, et comme j'ai toujours été conne, je lui demandais si ça faisait pas trop loin de l'Italie à ici pour venir au collège. Et comme il était sourd, il comprenait pas que je me moquais de lui. Il tendait son oreille vers moi et faisait "hm ?" à la façon d'un vieux gateux. A la fin de l'année, il m'a confié qu'il comptait devenir gothique, il commençait à mettre des longs manteaux noirs et des bracelets piquants, tout le monde s'est accordé à dire que ses chemises trop petites et ses pulls de Noël nous manquaient. Le problème avec lui, était que c'était franchement le plus versé dans le cul de nous tous. Il avait battu le record de demandes cochonnes et d'aveux concernant ses fantasmes. Il se mettait torse nu pendant les sortie et on pouvait presque voir la bulle sortir de sa tempe et qui disait "qu'est-ce que je suis sexy".
Même pendant les exposés en latin, il ne faisait rien pour se rendre plus discret, il marchait de long en large devant le tableau et jouant avec ses mains et en parlant trop fort parce qu'il ne s'entendait pas. Et comme j'ai toujours été conne, je posais des questions connes, et quand il s'approchait de moi en me tendant son oreille, je bafouillais "non rien". On était assez méchants avec lui, même si on ne le persécutait pas. Mais il avait cette tendance à rejeter ses cheveux en arrière, en maths, pendant cette période où j'étais assise à côté de lui, dès qu'il le faisait, je me retournais vers ma copine avec un sourire de peste et on pouffait le moins discrètement possible. Je pense à Jérémy parce qu'il était indubitablement détestable, et pourtant, il avait cette confiance en lui indestructible, qui participait à notre méchanceté.
Je suis un peu pareille, je suis cynique. Et les cyniques solitaires sont les plus pitoyables.
Ils critiquent et au final, sont seuls.
Je critique et je suis seule.
Je critique les bimbos, les gothiques, les moches, les beaux, les gentils, les chiants, les discret, Jérémy.
Mais, avis à ceux qui envisageraient de me lancer des raquettes de ping pong à la figure avec, comme réponse à "qu'est-ce que tu as contre moi ?" un "qu'est-ce que tu as contre tout le monde ?" cinglant :
Mon dédain est de la timidité, ma distance est de la peur, mes critiques sont de la jalouserie, mon silence est cette impression douloureuse que quoi que je fasse, je serai toujours en dessous de vous, en dessous de la sympathie ambiante et de la facilité avec laquelle les jeunes s'abordent, en dessous de ce que doit être un adolescent aujourd'hui. Un mec cool qui se "prend pas la tête", qui a sa bande, qui aspire à pas plus que d'être avec les autres.
Moi, je suis Jérémy, j'ai de l'estime pour moi, mais quand je sors pour faire face au monde, je me rends compte que ça sera, quoique je fasse, toujours en dessous.
Parcontre, il faudrait qu'on me dise si Pete Doherty est bien en prison parce que quite à cafarder, autant que ce soit sur un problème de premier ordre.

3 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Bibiche, il faut te parler en quelle langue pour que tu mettes dans ta petite tête que tu as un tas de qualités? Arrete de te rabaisser et va parler au peuple, sacrebleu!

01 février, 2006 18:01  
Blogger F. said...

We're sorry, but we were unable to complete your request.

Pourquoi puis-je commenter cette note et pas celle du 4 février ? J'avais une telle envie de surgir par la fenêtre avec un commentaire tout petit. Un seul mot, tiens, peut-être. Joli. Mais là, je dois tricher. Ts.

06 février, 2006 11:15  
Blogger Snoowflake said...

C'est fou ça, cette note a disparu.
Et dire que j'ai effacé le fichier Word en me persuadant qu'il ne me servirait plus..
Mais tu peux commenter ici, honey.
Ah non, tu l'as dit en fait. Oui donc ça aide, parfois de relire ( *pense à son devoir d'anglais où elle a failli écrie wasse à la palce de was* )

06 février, 2006 14:28  

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