mercredi, février 08, 2006

I wanna know what it's like in the inside of love

Je suis affreusement frustrée par la disparition de ma dernière note, si quelqu'un peut encore la voir ou l'avoir, je lui offre des échantillons de chocolat.

Culturellement, en ce moment, ça va comme je veux.
Je fais des dessins sublimes.
Je viens de finir 1984 et je fais preuve d'une banalité que je n'orais jamais osé me soupçonner en déclarant que c'est un des meilleurs livres que j'ai lu.
Je me prépare à l'arrivée imminente des Arctic Monkeys dans ma boîte aux lettres.
Je mets les miettes dans mes chaussures quand la poubelle est trop loin.
J'atteins dix minutes de fou rire quand je prends un coup de crayon pour un cheveux et que j'essaie de l'attraper, sur le bureau, en cours.
Je fais de la pâte à modeler multicolore.

Mais socialement, c'est très moyen.
Le bus a cette organisation démographique indécente qui fait que proportionellement au nombre de places et compte tenu de la fourberie de certains grecs à tête de castor, le matin venu, je me trouve fort dépourvue. De place.
Car, après avoir surmonté la torture du réveil à 6:00 ( torture scientifiquement supérieure à des rats qui vous creusent les joues pour vous dévorer la langue, torture néammoins dépassée par le courage et l'appel des céréales ), j'offre ma peau fraîchement biactolée aux vices du vent et des gaz d'échappement matinaux. Je me poste sur la rive Ouest du trottoir et j'attends. Pete Doherty me sussure des douceurs à l'oreille (meurtrie). Après plusieurs minutes de regards en biais et de piétinnements, c'est la panique, les petites à manteaux de fourrure se chargent leur cartable rose sur le dos, les mères ont l'air plus hargneux que jamais, les beaux lycéens se décollent du mur. Tout le monde est paré.
Deux faibles lueurs apparaissent au loin. Elles s'approchent de nous à toute allure. La silhouette du bus se détache dans la nuit.
Avec un soupir, parmi les effluves de fumée mystérieuse, une porte découvre l'intérieur sombre du lieu du crime.
Et là, c'est le drame.
Les naines se pressent à l'intérieur dans un chaos insondable. Qu'importe si j'entamais déjà mon ascencion dans les entrailles de la bêtes, elle poussent, la tête baissée, avec leurs petites épaules moltonnées GAP Junior. J'arrive la plupart du temps à me glisser derrière elles avec un regard menaçant aux garçons qui rôdent dans le coin. Dans les cris stridents de la monitrice à tête de crapaud, j'analyse la situation.
Une pleïade de petits braillards dans la partie avant et, après la porte arrière, le territoire des lycéens. Chacun sa place, pas de déviation, droit chemin.
Seulement quelques fois, castor-man et son escorte féminine gloussante en décident autrement.
Ils écument les arrêts jour après jour, en voiture, puisqu'ils peuvent, et montent, tantôt avant, tantôt pendant, tantôt après mon arrêt. Il sont agaçants.
Il y a donc des matins, où, dans lobscurité, je distingue sa tête hideuse souriant de son crime, sur mon siège, alternativement éclairée par les lampadaires qui passent par là. J'observe et me rends compte que chaque couple de fauteuil est occupé par un idiot de l'espèce. Persuadée que c'est un complot visant à tester ma capaçité à m'asseoir spontanément près de quelqu'un.
Ou juste pour m'emmerder.
Evidemment je m'affole, les frères sexy et le sosie de Pete Doherty avec-une-voix-plus-aïgue sont toujours derrière moi. Je n'ai pas beaucoup de temps pour réfléchir à une stratégie de repli. Je regarde une dernière fois le scélérat et je me lance.
-Salut Catherine, je peux m'asseoir ?
Ca y est, c'est parti pour trente minutes de "je suis amoureuse, bonheur total". Catherine est littéralement adorable, si le castor pouvait s'asseoir tous les jours à ma place, je me ferais un plaisir d'assurer les côtés de Catherine.
Mais le problème s'appelle Maria, est en 1èreS, et très amie avec Catherine.
La joie est donc périodique, et jusquà maintenant, annuelle ( octobre-février).

Je souhaite donc au castor de se trouver un arbre à ronger après mon arrêt et un fauteuil tout aussi confortable devant ou derrière le mien afin de m'éviter ce genre d'introspection douloureuse et d'intrusion dans la vie de lycéennes trop gentilles pour refuser ma présence ( présence doublée par cet affreux manteau, mais que voulez vous, il neige en Grèce, nous somme arnaqués ) dans leur voisinnage.


La retouche calme les nerfs.

3 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Hum, pardon, je squatte silencieusement ici depuis quelques semaines, mais je vois tous tes posts.
Lequel tu veux? celui du castor ou de Jérémy?
MSN, mail pour passer le jouli texte => marionhoo@hotmail.com

wouala =) en espérant pouvoir t'être utile (c'est chiant de perdre ses textes)

11 février, 2006 17:57  
Blogger Snoowflake said...

Oh great, merci, mais en fait c'est le texte qui était entre ces deux là que j'ai perdu, donc il est bel est bien parti, beuwah.
Sinon, ton pseudo a une sonorité très "Ma caille", surnom beauf parmis les surnoms beaufs, c'est follement sexy.

11 février, 2006 19:31  
Anonymous Anonyme said...

Je sais pour mon pseudo, merci. J'avoue ne pas avoir fait gaffe quand je l'ai choisi, il me fallait vite vite un pseudo pour pouvoir publier une fic -niaiseuse au possible-, alors hop, on mélange mon prénom et celui de mon premier bishô et voilà.
Si j'avais su.
Pfeuh.

11 février, 2006 20:49  

Enregistrer un commentaire

<< Home