mercredi, novembre 30, 2005

I really, really wish I could be somewhere else

[ Brackets ]

Je suis tombée amoureuse d'une chanson qui s'aplle Mηα φορα.
Hm.
Chantée par Dimitris Korgialis et Katerina Moutsatsou.
Rien que les noms suppriment tout risque de crédibilité pour cette chanson, il faut dire que les noms grecs sont quand même terriblement risibles, non seulement ils s'apellent tous Yiorgo, Niko ou Kosta mais en plus leurs noms font rarement moins de trois syllabes et ont des sonorités de dindons.
Mais quand le chanteur dit Περιµενω εδω ( 'j'attends ici', un jour, je ferai un traité sur la diversité des paroles grecques, qui disent en gros, toutes la même choses, des phrases qui tournent autour de mon bébé ne me quitte pas, je suis bien, je t'aime, d'autres étincelles philosophiques du genre ) c'est triste de se rendre compte que ça me fait autant frissonner que Where Is My Mind. Non pas autant en fait, mais ça le faisait plus de mettre la culture musicale Grecque au niveau des Pixies.
Mais il faut dire que j'ai un sacré potentiel d'affection en ce qui concerne la musique merdique. A titre indicatif je possède quand même des mp3 de Shakira, Good Charlotte et T.A.T.U, et ce, sans scrupule. C'est vrai que dans la vase nauséabonde que constitue le répertoire de ces...personnes, il remonte parfois un ou deux survivant à la surface, une composition qui, par chance, n'a pas été totalement noyé dans la masse de la chanson commercialement correcte et qui se laisse écouter ( parfois, elle fait plus que se laisser. *L'assemblée se tourne dans un seul mouvement vers Underneath Your Clothes qui est la seule qui continue à regarder devant elle* ).
Cette chanson grecque donc raconte l'histoire d'une fille qui aimerait revoir son amoureux une dernière fois ( une fois, en fait, d'où le titre de la chanson, mais on s'en fiche, j'aurai pu vous dire que ça voulait dire n'importe quoi puisqu'il n'y a pas beaucoup de monde que je connais sachant lire le grec, enfin si c'est le cas vous ne me l'avez jamais dit et sachez que je vous en veux, donc faites semblant de ne pas avoir compris le titre, ou ne me mentionnez pas du tout cet incident et continuez à savoir lire le grec en cachette, espèce de petits lâches. Elle est très longue cette parenthèse non ? ) avant de mourir, ou quelque chose du genre, d'après ce qu'on m'a dit.

Voilà, je viens d'écrire une trentaine de ligne pour dire que j'étais entrain d'écouter une jolie chanson Grecque.
C'est bien, ça m'a permis d'atterrir sur l'histoire de l'alphabet Grec et de réactualiser l'image que j'avais de ces deux chanteuses Russes.
A propos ( pas à propos parce que ça n'a rien à voir, mais il faut que je m'habitue à utiliser ce genre de mots, c'est sophistiqué ), ce matin, alors que je perçai gaiement des circuits imprimés, j'ai levé brusquement la tête, laissant le foret tourbillonner dans le vide et risquer, par le fait, de percer des doigts ou autre chose qui n'a rien à voir avec une plaque de plastique jaune. Je venais de me rendre compte que l'odeur d'un circuit imprimé ressemblait à s'y méprendre à celui que j'ai gardé de mes séjours en Angleterre, c'est totalement troublant et on comprendra que j'ai percé les pastilles restantes à plus de 5mm de différence. Ca m'a remis en tête à quel point l'Angleterre est le plus beau pays du monde et que les anglais ont raison d'être bêtes parfois. Quand on habite au Paradis, ça doit être relativement complexe de continuer à rêver, puisqu'on vit au milieu de ce qu'il y a de mieux. Les rues sentent les frites et on ne vit pas une journée sans voir un tract de groupe underground jouant le soir même dans la cave miteuse d'un pub de banlieue, c'est pas seulement l'idée qu'on s'en fait, dans mes souvenirs c'est vraiment comme ça. En même temps, je parle surtout de Londres, parce que pour ce qui est du miteux, les villes plus au nord se placent là. Toujours est il ( et aussi guimauve que ce soit, autant me donner toutes les excuses maintenant ) quand je pense à Londres, je penses à mes familles d'accueil, aux couchers de soleil déteignant la pollution, aux 'vous vous rendez compte qu'on est en Angleterre' dans le noir avant de s'endormir, aux Fish & Chips taille XXL, à Clemence, à la fois où je m'étais endormie dans le bus, à ce livre que je lisais en marchant et qui ne m'empêchait pas de toujours me rappeler du chemin, A Should I Stay Or Should I Go à la radio à l'instant où on entrait dans la ville, à cet amas de briques rouges que je voyais de l'avion, à Bob Marley qu'on devrait aller voir en concert, à la balançoire qui nous émerveillait, à Miss Strange, aux frites dans le nez, écroulées dans l'escalier, à la première fois où j'ai appris à rouler les 'r', aux sandwichs à l'oeuf, à la fois où on s'est perdues dans le Science Museum, à Alexandre, à West Wickam et Couldson, à l'ambiance si particulière de la première fois où on arrive dans une ville, au petit matin.
Les anglais ont le droit d'être déprimés si ils veulent, ils ont nulle part où aller si ils veulent s'enfuir dans un endroit meilleur.
Et puis n'oublions pas que Pete Doherty est anglais.
Non personne n'a oublié.
Il faudrait que je vérifie mais je crois que je cite son nom dans toutes mes notes.
En fait non, mais j'y pense tout le temps quand j'écris, ça revient au même.