samedi, novembre 26, 2005

'Don't ... lie ... to me ... Potter'


[ Anybody wants tea ?
Anybody, thank you, ah fuck me ]

Dingue, même le serveur qui me fait grâce de cinq centimes devient l'homme de ma vie. Il faut que je me calme.
Hein, hein ?
Hier fût un grand jour ( mis à part le fait que j'ai eu 18 à ma fiche de lecture ) ( il fallait que je le case ) c'est le jour où je me suis rendue au cinéma pour le quatrième pèlerinage Potterien. Les grecs sont vraiment des gens formidables, non seulement ils sortent le film le plus attendu par les 3/4 des occidentaux une semaine avant la France, mais en plus, ce sont les gens les plus triviaux en matière de tenue dans l'enceinte d'un cinéma.
Le contraste est d'autant plus amusant que les places sont numérotées, attribuées et imposées et que les employés sont là pour veiller.
Paradoxalement, il est impossible d'en voir un seul entrer dans la salle sans le fameux paquet de bonbons à la main ( dont le moitié se retrouvera déversée par terre lorsque le film sera fini ) et le téléphone, consciencieusement allumé et à portée de main pour avertir la salle, que oui, ils sont au cinéma, oui, oui ils regardent Harry Potter, que oui, oui ils ramèneront du pain, que oui, que bisous.

Que dire du film sinon ?
Eh bien tout d'abord que je n'ai jamais abordé un film avec tant de chances que ça de l'aimer. Au départ, j'étais partie pour aller voir Oliver Twist. Autrement dit, deux heures de bâillements à compter ses pièces et à regarder l'heure sur mon portable. Ô joie, Harry Potter est bel et bien joué à côté de chez moi ( toutes les heures, dans deux salles à la fois, en fait ) à l'heure parfaite. Autant dire que quand j'ai vu le nom du film sur les jolies petites télés au dessus de la caisse, j'ai fait trois tours sur moi même en gloussant avant de me rendre compte qu'il y en avait d'autres qui faisaient la queue derrière et que je venais de rentrer dans une vieille grecque décolorée. Deuxième raison pour laquelle ce film allait être obligatoirement bien, c'était avant vous, pauvres petits français faibles ! Et en VO, comme vous n'aurez pas tous la chance de le voir, AHAHA, pan dans vos dents !
J'étais totalement déchaînée, et c'est rare que j'agisse comme ça parce que, la plupart du temps, j'ai peur que Pete Doherty se trouve dans la salle et que ça annule toutes mes chances de me marier avec lui. Mais là, rien n'y a fait, je me suis cassée la figure sur tout obstacle possible et imaginable, des chaussures de mon voisin jusqu'aux marches des sièges en passant par le fauteuil devant le marchand de bonbon et mon idiot de sac qui s'accrochait partout où je passais. J'ai même parlé grec, j'ai dit 'vos gueules', j'ai dit 'merci', j'ai dit 'bisous'. Et puis surtout je n'arrêtais pas de me tourner vers la pauvre victime qui m'accompagnait ce soir là pour lui chuchoter 'je suis trop contente' au milieu des scènes les plus déterminantes.
J'ai aussi fait le plein de garçons à admirer, évidemment, le prévisible Cedric Diggory, parfait dans le rôle du garçon parfait, mais aussi, grande révélation, Barty Croutch JR qui a des airs d'Adrian Brody pas dégueulasses. Parcontre il faudrait dire à ce pauvre Daniel Radcliffe de faire quelque chose avec ses sourcils parce que là, ça devient problématique.
Oh et j'ai tout aimé dans ce film, la voix de Croutch, les gradins de la coupe du monde, Mme Maxime, les dragons, les élèves de Durmstrang, Dumbledore qui devient vraiment moins parfait, les jumeaux, les contre-jour, la neige, Voldemort.
Mention spéciale à la fin, à la mort de Cedric et à la réaction du père qui bouleversent vraiment.
Tout est bien mené dans ce film, ça n'est pas comme un de ces films pour enfants où on est guidés, manipulés pour aimer tel personnage et en détester un autre, ici tout est à volonté, comme vous voulez, c'est comme un livre d'image à consommer, à avaler, à incruster dans votre esprit, en profiter le plus longtemps possible, faire ralentir les images par la force de la volonté, regarder partout à la fois et profiter de tout en même temps, sourire, pleurer, ouvrir la bouche vraiment très grand et pas à l'unisson, quand vous voulez, quand c'est votre partie, quand c'est la couche de votre sensibilité qui se réveille et qui tremble, c'est pour ça qu'Harry Potter est si extraordinaire.
C'est juste parce que c'est pour vous.

5 Comments:

Blogger F. said...

O cruelle pichenette sur le front, cette lecture me terrasse. [insérer ici la vision de Shuichi allongé sur le sol, les yeux largement écarquillés et fixés sur la voûte céleste / les images collées sur son plafond, un filet de bave au c- non]. Dire que je n'ai même pas [encore ?] pu profiter de l'arrivée de Potter en Belgique, qui, pour une fois, n'est pas téléportée une-deux-trois-quatre semaines après la France. Le pire étant que tu m'as donné encore plus envie d'aller le voir. C'est malin. ^^'

27 novembre, 2005 09:07  
Blogger Snoowflake said...

C'est très lâche de faire ce genre de commentaires parce que la seule réponse que je peux fournir c'est 'MOUAHAHAHAHA' et ça ne vaut rien à côté de tes crochets et tirets en pagaille.
Peuh.
J'ai toujours dit que les Belges n'étaient que des vils de toute façon.

27 novembre, 2005 11:44  
Anonymous Anonyme said...

J'irai voir le film dans une semaine, probablement. J'attend qu'il y aille moins de monde, mais bon, je rêve. C'est Harry Potter quand même.
Mais c'est vrai que les sourcils de Dan deviennent de plus en plus fournis. XD

- Nazku

27 novembre, 2005 23:23  
Anonymous Anonyme said...

Mon pere disait toujours "il y a des coups de pieds au cul qui se perdent", je n'ai jamais voulu le croire et pourtant, j'aurai dû.
Je ne t'embrasse pas, très chère.

28 novembre, 2005 19:07  
Blogger Snoowflake said...

En fait je viens de revenir de ma deuxième fois.
...
Il est vraiment bien :)

28 novembre, 2005 19:25  

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