mardi, mars 14, 2006

Hard to explain





Je me dis que cette phrase est extraordinaire avant de me rendre compte que c'est un riff de guitare. Les yeux exorbités, les doigts ventousés au micro, la voix qui s'en va dans des recoins qu'on a du mal à atteindre. En ce moment, c'est attaque cérébrale tous les soirs. Sûrement à cause de New York en fait. Je me demande "quelle idée de tourner un clip à New York". Et je n'ai pas de réponse. Pas de réponse mais hurler contre le sol, à tous les sens possibles, ça ne peut pas m'échapper. Pas le soleil dans l'angle d'un coude appartenant à ce bras trop occupé à gratter les cordes pour s'en rendre compte. Donc caresse tous les soirs. Ce se succède en fait, il y a un lien logique mais je ne suis pas celle qui le suis. Ils se connaissent, ils se ressemblent mais c'est pas à cause de ça.
C'est réellement la faute de New York.
Seulement.
Exclusivement.



A. est assis à côté de moi.
Enfin pas vraiment à côté de moi mais disons qu'un couloi de bus, c'est toujours moins que 4 ans et une langue.
D'accord il est avec une fille. Jolie. Mais voilà.
Juste un mètre.

Il a fallu étudier la position des jambes, repliées contre le siège de devant ou bien posées par terre ? Et le sac sous le fauteuil ou à côté de moi ? Je dois mettre la musique trop fort pour qu'il se rendre compte que j'ai des goûts fabuleux, que je suis géniale, tout ça ?
Il est assis sur le siège juste avant la deuxième porte, les jambes posées sur le rebord. Position suprêmement cool. Evidemment, pour sortir, on est obligé de lui demander timidement de daigner les lever. J'espère mollement que ça puisse être mon cas. Je suis sûre que je serais ravie de lui dire "pardon", presque autant que si il me demandait en mariage.
Presque.