dimanche, septembre 14, 2008

We cut our fingers off

7 juillet - bientôt sept heures

Ca fait deux ou trois fois que ces pages sont trempées puis sèchent.
Mes billets de train aussi, ont pris cher, j'ai maintenant droit à une énorme bande marron, pile à l'endroit de mon nom. Ca me promet de sympathiser avec le contrôleur, qui me haïra déjà parce que je n'ai pas ma carte de réductions. Je viens de passer une nuit très inconfortable. Débutant par une demie heure d'attente, compressée entre des groupes d'adolescents dissertant sur la coiffure de Dexter Holland et de trentenaires ivres chantant des chansons paillardes. J'ai finalement eu un train qui m'a amenée en gare de Belfort, où j'ai dormi, avec l'angoisse de ne pas me réveiller à temps pour mon train. Je réalise à l'instant que mon iPod ne répond pas présent, pas totalement étonnant avec toute l'au qu'il a vu passer. En espérant qu'il sèche et que je n'aie pas à surmonter 3 semaines sans musique. A part tout ça, ça y est, hier ma vie a trouvé son accomplissement, je pourrais mourir, maintenant, j'ai vu Pete Doherty. Histoire de chiffrer la crédibilité de mon amour, j'ai bien été obligée de compter et me suis rendue à l'évidence : ça fait 5 ans que je vouais un culte à Peter. Ce n'était pas la douce rencontre dont j'avais rêvé mais plutôt un flot ininterrompu de corps venant s'écraser sur moi dans un chao infernal m'empêchant d'accomplir ma tâche, regarder Pete et ne plus le lâcher tout au long de cette petite heure. Il était si à la hauteur, élégant, lui même, et surout là.



Je l'ai vu, entendu, ça je l'avais déjà fait, mais vu, considéré comme à quelques mètres de moi.
J'ai encore eu trop peu de temps pour me remémorer tout ça, je dois aussi encaisser MGMT, et Moby, et tout le reste.
8 juillet - 20:31




Ca va bientôt faire trois heures que ous sommes dans le Thalys Paris-Cologne. Et j'essaie de ne pas dilapider mes magazines maintenant, histoire de ne pas être totalement en panique, dans la couchette du deuxième train. On traverse la Belgique depuis un moment, c'est vraiment beau, toutes ces briques marron et ce soleil couchant qui se reflète sur les plans d'eau et les fleuves. Ca peut paraître cliché mais c'est vrai que tout ce qui se passe dans le ciel est un vrai spectacle. Cette journée me parait iréelle, je suis debout, depuis 4 heures ce matin et pourtant je n'ai pas le sentiment d'être fatiguée. Ca doit être la perspective de dormir dans le train qui m'excite tellement.

AHA, je suis tellement une groupie, Nico m'a reconnue ET dit bonjour à Bercy. Je m'en suis réjouie. MGMT, un lit, une lumière jaune, des magazines et du fromage blanc, voilà ce que sera ma conception du bonheur quand je vivrai seule.

12 juillet - 19:38

27 minutes à Břeclav.
La traviatta dans les oreilles et un mal de gorge qui tient. Passé l'après midi à Vienne, en Autriche, jamais j'aurais pensé aller vraiment en Autriche, depuis les reportages que je regardais avec immenses vallées et lacs en options. En fait, l'Autriche c'est la gay pride, les ballons à l'hélium, les beaux espagnols et le goûter au Mc Do. Il y a aussi Prague, Prague depuis quatre jours et l'impression de tourner en rond dans une ville sublime mais étouffée. Aucune sensation d'authenticité ou de vraie République Tchèque, aucune.



Seulement des quartiers piétons, des bars et des vitrines de cristal.

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