mercredi, juillet 18, 2007

They're all wasted

Cette chaise est dangereusement posée sur une pente rocheuse et moi en équilibre, les pieds sur un tabouret et les yeux un peu partout. En face de moi on écrit, on joue, on s’ennuie, on dort peut-être, derrière cette tente avec un chat sur le nombril, ou peut-être qu’on est juste entrain de regarder le plafond. Mes oreilles aussi sont là, elles n’avaient pas vraiment bougé de toute façon, elles sont en communion avec un accent du Nord de l’Angleterre qui s’use pendant trois minutes et qui s’arrête juste avant la dernière mesure. La nostalgie, je la laisse aux autres, je préfère voir ça comme un morceau de gâteau, ou même une orange, quelque chose qui transporte dans un état particulier, qui donne des envies de rouge, beaucoup. Des cabines, des boîtes aux lettres, des briques, des vestes et des roses. Et tellement d’autres choses qui seraient trop malsaines à relier directement à cette voix qui s’égosille.

Mais les gens font toujours beaucoup de choses devant moi et la voix est partie depuis un moment. J’attends sans vraiment attendre, je sais que d’une minute à l’autre, tout ça va changer, profondément. C’est si grave et si peu en même temps, c’est vrai que la vie est le seul appareil photo à avoir plusieurs objectifs en même temps et un logiciel de retouche intégré.

J'ai un sourire plaqué sur le visage, je sais que je devrais pas, après tout il fait 33 degrés à une heure du matin, je n'ai plus d'amis sur Montpellier, ma mère pète son 3ème plomb de la soirée et il en reste environ 12 milliards dans sa boîte crânienne, mon père trouve des moyens de moins en moins subtils pour me virer, je n'ai pas parlé à des gens depuis au moins 6 mois, j'ai frôlé la crise d'angoisse l'autre nuit, je n'ai plus aucun espoir en rien, je rate le plus beau concert de l'année dimanche, et pourtant, je souris.
Inexplicable et assez compréhensible, il y a personne que j'aie envie de voir autant qu'une seule personne qui n'a pas l'air de considérer comme faisant partie de ses priorités que d'être là.

La colonie était bien, j'ai rencontré des gens biens, je me suis sentie bien, et j'ai eu bien envie de démonter les deux filles qui se sont tappé coup sur coup des garçons biens.

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Salut ça faisait lontemps que j'avais pas eu de tes nouvelles (en fait depuis la colo presque) donc j'ai fait un tour sur ton blog je trouve que tu écris super bien genre a la maniére de bukowski (excuse l'orthographe).j'espére que tu as le moral,allez ciao biz

jennifer

20 juillet, 2007 10:04  

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