dimanche, juillet 05, 2009

And then I realized I was just living one big lie

2005, la Grèce, la 3ème, Alice au Pays des Merveilles, Lou n'existait pas, personne n'existait vraiment, en fait, personne n'était mon autrui, personne parmi les personnes qui me font maintenant exister.

Si j'avais eu une vie sociale à l'époque, j'aurais bien été du genre à appeler un de mes albums photos "Été 2005 : never forget" peut-être pas de "°o0 Mad'moiz'L Bullotine o0° tkt bestille crevette" mais une bonne prise de sérieux d'ado idiote, parce que j'apprenais ce que c'était d'être lue, d'être appréciée, d'être aimée ou pas par la qualité de son écriture, vivre presque uniquement par écrit et ne pas apprendre à temps ce que c'est d'être en 3ème dans un des plus beaux pays du monde.

Je paniquais beaucoup, du passé qui filait, du présent qui trainait, du futur qui ne venait pas, je pleurais, je criais, je mordais mon coussin en ne réalisant pas que c'est ça être triste, c'était plutôt normal. Ceux que j'aimais de tout mon coeur s'appelaient Albert Hammond Jr, Adam Green, Craig Nicholls, Jordy White ils remplissaient 6O% de mon temps et de mon disque dur. Ce qui était pareil, en fait, à Arrianou.

Aujourd'hui -ce soir là, il est 23h33- j'habite toute seule, j'ai un joli ordinateur blanc, j'ai très chaud et plus que dix cigarettes, je fais tout pour devenir une grande parce que je me dis que peut-être, le sentiment de sécurité vient quand on le force.
J'aimerais oublier que mon papa est parti aussi loin que les dimensions de la planète le lui permettent, que pendant quatre ans, peut-être, je ne le verrai ni lui, ni Lou, ce petit bout de chair dont je me fichais, aussi à 14 ans.
Qu'est-ce qu'on change en quatre courtes années. Il n'est même pas nécessaire de vivre des choses spectaculaires.

Ce que j'aimerais dire, seulement, c'est qu'un jour, la femme de mon père m'a dit qu'à partir du moment ou quelqu'un te fait une remarque négative sur ton attitude, c'est qu'il est nécessaire de changer. Rien n'a jamais été si faux.
On ne change pas par volonté, les choses changent, nous on s'adapte, on en chie, on en remplit, des cahiers, et un jour, on réalise qu'on ne pleure plus exactement pour les mêmes choses et que le lycée est vraiment fini, que tout ce qu'on appelle la vie, finit par vous mettre une trouille incroyable.

On croit qu'on y arrivera, qu'on chroniquera un disque come back de Peter Doherty dans cinq ans, dans Rock'&'Folk : Phillipe Manoeuvre sera mon employeur,

c'est un nouveau départ.

3 Comments:

Anonymous Anonyme said...

& un jour j'tomberai sur un de tes articles et je dirais à tout le monde ''j'la connais hey hey je LA connais''.
Tu me manques déjà gravos tête d cul, ton blog m'étonne pas du tout, sa te ressemble parfaitement.

''Mlle Bullinette'' sa me rappelle certaines choses.
Wendy.

14 juillet, 2009 15:37  
Anonymous Anonyme said...

Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

13 décembre, 2010 01:34  
Anonymous Margaux said...

Comme c'est magnifique de ne pas signer ses critiques littéraires ! J'ai une visite de Papeete, Polynésie Française, je me demande bien qui peut être assez adorable pour prendre le temps de me lire et de me commenter.

Quant à l'égocentrisme, ceci est un blog, j'étais une ado quand j'ai écrit la majorité de ces mots, je jette parfois un regard un peu honteux sur cette faculté que j'ai de n'écrire que sur moi, mais j'assume parce qu'il ne faut pas renier qui on est n'est-ce pas :) ?

13 décembre, 2010 07:40  

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